Jour 2 Caraquet

Nous quittons tôt le Gîte la Veilleuse pour se diriger vers Caraquet ou plus exactement, la municipalité de  Bertrand au Nouveau-Brunswick, pour visiter le Village Historique de l'Acadie. Une course de 5 heures minimum sans compter les arrêts pour manger, mettre du pétrole etc.

http://www.villagehistoriqueacadien.com

L'admission est de 20$/personne. Une visite complète dure minimum 3 heures, ouvert de 10h à 18h.

Il est possible de savourez des mets traditionnels acadiens entre 11h30 et16h. Il est possible également de coucher sur le site au Chateau Albert.

Le site  est séparé en 2 sections la première avant le XX siècle et l'autre 1900 à 1950. Tout les établissements a la présence d'une personne qui donne des explications sur la maison  ou sur le métier ou sur les activités des gens de cette époque. Très intéressant et fortement recommandé.

Nous débutons la visite par:

  -  La maison de Martin 1773

http://www.villagehistoriqueacadien.com/article/maison-martin



Cette maison témoigne de la situation précaire des Acadiens après le Grand Dérangement. Plus abri que maison, cette structure ne comporte aucune cloison intérieure et seulement quelques fenêtres.


- La maison Mazerolle 1852

http://www.villagehistoriqueacadien.com/article/maison-mazerolle


Construite sur une base en pierres des champs, le carré est de pièces-sur- pièces, assis sur une sole (10" x 10") de pin et assemblé aux coins en queue d’aronde. De niveau à la sole inférieure, on retrouve six solives de plancher (espacées assez régulièrement) donnant un périmètre à la maison de 26’ - 4" sur 20’ - 2". 


- La maison Godin 1890

http://www.villagehistoriqueacadien.com/article/maison-godin




La maison Godin sert d’exemple d’une habitation de pêcheurs acadiens néo-brunswickois à la fin du 19e siècle, possédant aussi un hangar pour entreposer le bois et pour saler le poisson.



Entrepôt Charles Robin Company  1855



On employait l'étage des combles du hangar pour y entasser de l'équipement de pêche durant l'hiver. L'étage inférieur, soit celui au niveau du sol, était utilisé pour saler et tuber la morue.



Au premier étage, on y a installé une dizaine de barils de quatre quintaux (boucauts ou toubes). On y retrouve aussi une presse à morue, une balance à peser, un comptoir où l’on présente divers articles liés à la pêche, notamment des peaux d’anguilles séchées pour faire des lacets, des bouées de bois, un jiggeux à morue et son moule, de l’étoupe pour calfeutrer les bateaux, un carrelet, une mesure à mollusques, etc. À l'étage supérieur, on retrouve deux anciennes embarcations ainsi que d’autres barils de morue. On y retrouve des ancres et des outils pour aller chercher de la glace.

- La maison Robichaud 1846

http://www.villagehistoriqueacadien.com/article/ferme-robichaud


La ferme Robichaud est composée d’une maison, d’une grange spacieuse, d’un hangar à grains et d’un caveau à légumes.



Acadienne tisse la laine et la teint

La maison Doucet 1860

http://www.villagehistoriqueacadien.com/article/maison-doucet



La maison Doucet montre l'évolution d'une maison pièces sur pièces, une maison assez raffinée après quelques années d'habitation. Cette maison est raffinée au point de vue des moulures qui sont sur les murs et les cadres des fenêtres. Une armoire en coin ainsi que le foyer ont les mêmes moulures. Le mobilier que l’on retrouve à l’intérieur de la maison Doucet reflète une habitation d'un village acadien du Nouveau-Brunswick ayant un peu plus de luxe que les autres. Elle cadre dans une époque de transition dans le mobilier acadien, soit de 1825 à 1875. Les pièces de mobilier connaissent une amélioration. Tout en conservant leurs fonctions utilitaires, elles sont un peu plus décoratives et fabriquées avec soin. Avec l’arrivée du tour à bois, les tables, les chaises, les lave-mains et les lits peuvent avoir un aspect décoratif.



Acadienne fait petit point

- La maison Cyr 1852






Particularités de la maison:
  • Entrée de cave extérieure
  • Escalier rudimentaire
  • Finition intérieure simple et quasi absente
  • Nombreuses fenêtres à guillotine à vingt carreaux. 
  • Revêtement extérieur en planches à clin
  • Structure en pièces sur pièces à coulisse.

Acadienne tisse et fabrique des vêtements en lin.

- La maison Savoie 1861




Cette maison a été construite en deux étapes. Datant de 1860, la cuisine d’été est la partie la plus ancienne; sa charpente à colombages verticaux est faite de pièces débitées en scierie. Le corps principal de la maison est construit quatre ans plus tard, sur une charpente de poutres équarries à la hache. L’extérieur est recouvert de bardeaux de cèdre. La finition intérieure de la cuisine d’été est réduite à sa plus simple expression, alors que celle de la partie plus récente montre un certain raffinement. 



- Le magasin générale Chas J.L. Godin 1889



À la fin du 19e siècle, ces magasins offrent une grande variété de produits domestiques et utilitaires, mais peu de produits alimentaires. Ce n’est qu’au début des années 1900 qu’ils deviennent de véritables épiceries et offrent une variété de produits. 


La taverne Poirier 1880



À la taverne Poirier on sert du rhum de la Jamaïque, du gin (surtout du De Kuyper) qui provient de la Hollande, du whisky et du brandy qui pouvaient provenir des îles Saint-Pierre et Miquelon ou bien être de fabrication locale. Enfin, le vin que l’on y consommait venait habituellement de France. On ne retrouve pas de bière, car cette boisson n’est connue dans la région qu’au 20e siècle. 

La taverne ouvre vers 8 heures pour fermer vers 18 heures et même parfois 23 heures si les discussions sont intéressantes. Les gens se rendent à la taverne pour y acheter leur boisson en bouteille et retourner chez eux. De plus, et il semble que ce soit là l’utilisation principale de la taverne, les gens consomment leur alcool sur place tout en jasant, en jouant aux cartes ou aux dames.



- Menuiserie Cormier  1875



Le menuisier fabrique toutes sortes d’objets faits de bois, surtout des portes et des fenêtres. Dans plusieurs villages acadiens, on compte sur au moins un menuisier. Le menuisier, tout comme le charron à l’occasion, peut aussi fabriquer et réparer des charrues, des échelles, des seaux, des cuves, des traîneaux, des meubles et des cercueils. Avec le temps, les menuisiers s’équipent de tours à bois avec pédales dans leur atelier. 
On retrouve donc dans cet atelier divers objets servant à la fabrication de portes, de fenêtres et de toutes sortes de pièces de mobilier. On peut y voir différentes scies, égoïnes et godendards. Pour l’entretien des scies, on peut retrouver dans la menuiserie un étau à scie pour l’affûtage et un tourne-à-gauche utilisé pour redresser les dents de la scie. 
Le menuisier possède aussi plusieurs rabots et varlopes. Les rabots servent à dégrossir les pièces courtes et à dresser les bouts; les plus grands rabots et varlopes servent à dresser les plus longues pièces de bois. En ce qui concerne les rabots à rainures et à languettes, ils sont utilisés surtout pour faire de la planche embouvetée. On peut aussi voir dans la menuiserie des vilebrequins qui servent à faire des trous dans les pièces de bois, des tarières et bondonnières qui sont utilisées pour percer un trou dans un baril pour recevoir le robinet, des planes, des vastringues, différents outils à mesurer comme des équerres, des niveaux et des trusquins, des règles, des pieds-de-roi et différentes limes et des pierres à aiguiser. 
- Imprimerie 1880


Une reproduction de l’atelier d’imprimerie du journal Le Moniteur Acadien de Shediac. Ce journal, le premier publié en Acadie, paraît de juillet 1867 à 1926.

C’est alors une publication bien modeste: d’abord hebdomadaire, le journal devient bihebdomadaire en 1886. Il consiste en un feuillet plein format plié en deux, ce qui donne quatre pages. À cette époque, l’impression d’un journal est une opération longue et laborieuse. Une fois montée à la main, les pages un et quatre sont d’abord imprimées – une copie à la fois – sur la grande presse à vis manuelle; puis l’opération est reprise avec les pages intérieures (deux et trois). Au total, la production d’un tirage représente 64 heures de travail pour deux pressiers.



- La maison Dugas 1867




La maison Dugas est construite d’une manière très différente de ce qui se faisait à l’époque. Elle possède une structure en charpente à colombages verticaux qui est remplie de bauge (mélange nommé torchis ltorchis est un matériau de remplissage non-porteur. C’est un béton naturel qui est utilisé pour les murs et les cloisons dans les constructions à ossature en bois), c'est-à-dire un mélange de terre glaise et de foin. Ce mode de construction est très ancien et on retrouve ce type de construction en Normandie et dans le nord de la France. Les experts en architecture acadienne ne connaissent pas d’autres habitations de ce type. 

- La Forge Léger 1874





Le forgeron est un des plus importants personnages du village, étant un homme à tout faire, pouvant fabriquer ou réparer n’importe quel objet. Le forgeron est si indispensable, qu’il existe très peu de villages qui ne puissent compter sur au moins un de ces artisans du fer.

L’économie du forgeron fluctuait autour d’un cercle saisonnier. Le printemps il faut mettre en état la herse, la charrue pour le cultivateur. Au temps des moissons, les fermiers font réparer des outils agraires brisés lors de la récolte. À l’automne, le forgeron répare les outils de boucherie comme les couteaux et les grattoirs. L’hiver, il répare les traîneaux et les charrettes. De plus, pendant toute l’année, le forgeron doit ferrer les chevaux et parfois les bœufs. En ce qui concerne le travail de Sylvain Léger, il était reconnu comme le maître dans l’art de « battre une hache. » Il employait une solution spéciale et une technique propre à lui. 

-La maison Léger 1836




Particularités:
  • Symétrie des ouvertures, des deux cheminées et de la façade avec sa porte centrale et ses deux fenêtres latérales
  • Carré sur charpente à colombages verticaux
  • Division de l’espace intérieur par des cloisons
  • Murs intérieurs recouverts de plâtre entre les poutres de la charpente apparente
  • Escalier central
  • Puits à brimbale à proximité de la maison 

Possibilité de gouter un plat acadien durant l'heure du diner.

- La maison Blackhall 1840




À partir de 1824 jusqu'à 1857, James Blackhall sera juge de paix, syndic scolaire, maître du havre, douanier, commissaire de la voirie, percepteur, inspecteur de poisson et des quarts (barils), membre de la Commission de santé (Board of Health), clerc de la paroisse et évaluateur.


Acadienne qui joue le rôle de la gouvernante des Blackhall.

- Ferme Babineau 1855




La ferme Babineau représente une ferme acadienne typique du milieu du 19e siècle dans le comté de Kent au Nouveau-Brunswick.

On peut voir dans la maison Babineau une huche à pain de fabrication domestique de la première moitié du 19e siècle, un lave-main avec un porte-serviette orné d’une moulure très simple, une petite commode à deux vantaux et un tiroir, une chaise berçante et des chaises tressées, un petit poêle en fonte des forges Saint-Maurice de Trois-Rivières, un coffre, un berceau, trois lits à cordages, un foyer (maçonne) et enfin un banc-lit. La vaste majorité du mobilier de la maison Babineau est fabriqué avec du pin.

En ce qui concerne le banc-lit ou banc de quêteux il est commun dans plusieurs régions acadiennes tout comme dans les régions québécoises. On dit des bancs de quêteux qu’ils servent de lit au passage d’un mendiant qui se cherche un endroit où dormir. On peut aussi faire coucher jusqu’à quatre jeunes enfants dans ces bancs-lits.



Une acadienne qui fabrique des chapeaux de paille.

-L'École 1869



De 1800 à 1850, il ne fait pas de doute que l’éducation n’occupe pas la première place dans les préoccupations des Acadiens et des Acadiennes. L’absence d’infrastructures et d’un personnel enseignant bien formé ne favorise pas la valorisation de l’enseignement. Pour la plupart des familles acadiennes, la survie passe par d’autres avenues. Chez les jeunes garçons, par exemple, plusieurs s’embarquent à bord des goélettes de pêche dès l’âge de 12 ans. D’autres choisissent la hache et, à 14 ans, plusieurs partent dans les chantiers tenter leur fortune comme bûcherons. Finalement, d’autres participent au travail de la ferme. Quant aux filles, elles se chargent d’une partie des tâches de leur mère. Par la force des choses, pour beaucoup de jeunes Acadiens et Acadiennes, l’école est d’abord une occupation à temps partiel lors des temps de l’année où leurs services ne sont pas requis. C’est ce qui explique que les enseignants doivent composer avec une présence irrégulière des élèves au cours d’une année.


- La maison Thériault 1890





On remarque donc que la maison possède deux parties, soit l’originale de 1860 et la cuisine d’été ajoutée quelques années plus tard. Le mobilier que l’on retrouve dans les pièces n’est plus de fabrication domestique, mais un mélange de cette dernière et de fabrication industrielle. À la fin du 19e siècle, les meubles fabriqués industriellement font lentement disparaître le mobilier acadien.


Cette maison possède son propre puit à l'intérieur.



-  Le Moulin Riordon   1885




Lorsque le moulin est terminé, il comprend un moulin à scie, un moulin à farine et à carder la laine, le tout fonctionnant à partir d’énergie hydraulique.


- Le Pont Couvert 1900





Ce pont couvert est une reproduction fidèle d’un pont couvert typique du Nouveau- Brunswick du début du 20e siècle. De plus, sur chacune des façades on peut lire l’inscription suivante qui était sur la plupart des ponts couverts:  ($20.00 fine for driving on the bridge faster than a walk).  En anglais puisque c'était tel quel sur le pont couvert durant ces années.

Ces ponts étaient aussi nommés des « kissing bridges. » Les ponts couverts avaient cette réputation, car le toit offrait, à la tombée de la nuit, un lieu sombre aux garçons et aux filles pour faire des choses qu’ils ne devaient pas faire avant le mariage.

- Tonnellerie Thomas 1937



Les deux fonctions principales du tonneau sont celles du transport et de la conservation de la marchandise qu’il contient. On peut y déposer de l’eau, du vin, de l’huile, de la mélasse et de nombreux produits solides tels que le grain, les salaisons, les pommes, les pommes de terre, le fromage, le poisson, la viande, etc. Le tonneau se manie très facilement, en dépit des centaines de livres qu’il peut contenir. On le déplace facilement soi-même, à cause de sa forme géométrique.



- Station Service Irving 1936




La popularité de l’automobile va se répandre assez rapidement dans les années 1920 et 1930. Forcément, il faut créer un nouveau bâtiment, soit la station-service. Celle-ci est devenue une icône culturelle du paysage rural et urbain du Canada. Ainsi, la firme Irving voulait que ses stations-service aient une architecture distinctive. La tourelle typique des stations-service conçue par Sam Roy leur confère un cachet qui serait peut-être unique au Canada.


-Gare Rivière du Nord




La gare du Canadien National qui est identifiée comme étant une Canadian Government Railways standard no 5 station tel que dessinée en 1918 par le bureau chef ingénieur de Moncton.

- Chateau Albert 1907



Lorsque le Château Albert était un hôtel, il avait bonne réputation. L’hôtel possédait 24 chambres et une bonne étable pour les chevaux. On y tenait des réceptions de mariage. 

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, l’hôtel est converti en quartier général pour la milice et pour le recrutement et l’entraînement des soldats du 165e bataillon acadien. Après la guerre, l’édifice est vendu à Joseph Dumas qui loue les salles comme appartements. Aussi, le barbier Rhéal Albert ouvre une boutique dans les années 1920, l’avocat Albany Robichaud de Shippagan dispose d’un bureau dans le Château et Fred Bourque ouvre une pharmacie en 1940.

 - Magasin Générale Nicolas D. Thériault 1924



On aménage sur la façade du magasin de grandes vitrines, une nouvelle entrée et des panneaux qui donnent une forme carrée à la devanture. Le bâtiment est ensuite peint à l’intérieur comme à l’extérieur. 


Et plusieurs autres bâtiments :
- Caisse Populaire
- Ferblanterie
- Cordonnerie



Fin de la viste du Village Historique Acadien.
On se dirige vers le plus vieux gîte au Canada la Maison Touristique Dugas B & B qui possède toute une histoire!

https://www.maisontouristiquedugas.ca


La Maison principale : Le gîte

Il s’agit du plus vieux gîte au Canada : en activité depuis 1974. Venez gouter au charme de l'hospitalité acadienne. Chaque chambre de la maison a ses caractéristiques propres. Choisissez parmi la chambre jaune, la chambre verte, la chambre bleue ou la chambre rose.

Un accès à la cour et la possibilité de se faire un BBQ ou cuire son homard ou autre aliments achetés à la poissonnerie ou à l'épicerie.




Suite aux recommandation de M. Beaucage, père des 2 héritières de se domaine qui a été transmis par sa belle-mère à ses filles, nous sommes allez souper au Restaurant le Crapet 41 avenue du Carrefour Caraquet. Excellent resto nous y sommes retourné le lendemain.

Nous avons même fait la connaissance, grâce à Hélène, de constructeurs de bateaux de pêches commerciales de plusieurs millions de $ qui venaient fêter la livraison avec son acheteur de son bateau de pêche!

Pour voir l'ensemble des photos de cette journée cliquer sur ce lien https://www.flickr.com/photos/98439247@N06/albums/72157673017490198

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire